
Les concerts précédents : |
LES CHOEURS
L’Ensemble « Polyphonies à Eysines » L’Atelier Vocal de l’Albigeois La chorale « La Treille » de Gaillac LES MUSICIENS
Maria Marcellaro La Franca Walter Ratel & Monique Kloz & Rodolfo Lahoz Clément Fauconnet & Aurore Bassez & Paul Laustriat Denise Laborde & Maïté Lafourcade Luis Cassorla LES SOLISTES
Anne Lahoz Kalise Denis Oliveau Gérard Cathala CONCEPTION & REALISATION
Gilles Ramade (Assistante : Isabelle Ramade) Thomas FrézoulsvConception vidéo & éclairage AMG Audio DIRECTION MUSICALE
Marie-Paule Frézouls & Rodolfo Lahoz |
Le « CANTO GENERAL »
Chef d’oeuvre de PABLO NERUDA Chef d’œuvre de Pablo Neruda et œuvre maîtresse de la poésie latino-américaine. Une musique où tout est expression, où domine l’élément rythmique, le poids mélodique étant porté sur les voix. De notre temps, le « Canto General », véritable bible du continent américain de 342 poèmes, « évoque en des images saisissantes la naissance de ce continent et l’histoire des peuples qui y ont vécu, qui y vivent, y souffrent et luttent contre les oppresseurs venus avec les armes pour exploiter les hommes et la richesse d’une nature exubérante. C’est ce qui confère à l’œuvre son caractère universel. Cette poésie « tellurique » (J.P.Vidal) parle en des métaphores puissantes, en des déferlements d’images et de rythmes, « de l’univers au centre duquel se tient l’homme, comme élément de la nature, qui en souffre et qui en tire en même temps sa force ». « Les rapports entre l’homme et la nature deviennent un symbole et un modèle » (Guy Wagner - « Canto General » - P.Neruda–America tuyo). Le CANTO GENERAL fut écrit dans des circonstances politiques difficiles. Traqué par la police, Neruda a traversé les « champs, les ports, les villes, les campements, les maisons des paysans, des ingénieurs, des avocats, des médecins, des compagnons ». C’est pour cela que le Canto General est devenu ce cri déchirant de révolte contre toutes les forces et toutes les formes d’oppression, depuis celle des conquistadores sur les indigènes jusqu’à la terreur exercée par les dictateurs contemporains, les « mouches », mais aussi ce grand chant de solidarité avec les opprimés, les humiliés et les exploités. « J’écris pour le peuple bien qu’il ne puisse lire... ma poésie avec ses yeux ruraux ». Rien d’étonnant que le Canto General, cette œuvre singulière, unique dans la littérature contemporaine, ait fasciné Mikis Theodorakis car celui-ci a toujours été animé des mêmes idéaux que Neruda. Rien d’étonnant que la mise en musique de ces poèmes reflète le même élan vital, la même intensité expressive, la même vérité que la poésie. Le choix des poèmes, fait sur le conseil d’Allende et de Neruda, est tel qu’ils constituent la synthèse du « Canto General » dans laquelle s’alternent les élans épiques et les chants intimes. Le compositeur caractérise cette alternance, en différenciant l’ampleur de l’instrumentation et les moyens vocaux mis en œuvre. Ils vont du chœur « a cappella » à l’explosion hymnique par toutes les voix, solistes et chorales, et par l’éclat d’un orchestre, inaccoutumé, certes, mais si proche de l’esprit de la musique latino-américaine et tellement expressive; y domine l’élément rythmique, le poids mélodique étant porté sur les voix. Pour ce qui est du choix des poèmes en détail, il y a, en premier lieu, les vers merveilleux qui évoquent la genèse du continent, la naissance de la végétation, des oiseaux et de certaines bêtes. Il y a ensuite les poèmes qui témoignent de l’oppression et de l’exploitation du continent sud-américain et de l’amour de Neruda pour sa terre opprimée. Il y a aussi ceux qui prennent le contrepied et qui chantent les luttes héroïques et folles pour la libération de cette terre meurtrie, et ceux qui évoquent les grandes figures de ces combats généreux. Il y a les mots tout simples et intimes par lesquels Neruda se découvre et s’implique lui-même dans ce monde en gestation et en évolution et par lesquels il exprime ses convictions politiques, et enfin, il y a le Requiem que Theodorakis a écrit pour Neruda, ce compagnon de lutte devenu son ami. (Guy Wagner) |